Fuite d'eau R91 : réponse de l'ARC

Publié le par Henri

Dans un mail reçu ce jour, le juriste de l'ARC (Association des Responsables de Copropriété) confirme bien que la responsabilité du syndic est totale dans la gestion de la fuite d'eau de la résidence 91. Il faut rappeler que, malgré 3 avis de la SEE informant d'une possibilité de fuite, le syndic n'a pas réagi à temps et a réglé plus de 32 000 € de factures d'eau à la SEE.

Malgré une mise en demeure, le syndic refuse de reverser au syndicat les sommes injustement débitées. Les conseils de l'ARC dans sa réponse (ci-dessous en italique) devront guider les votes des copropriétaires lors de la prochaine AG dont la date n'est toujours pas publiée. Ce retard aurait-il un lien avec ce dossier et la mise en concurrence du syndic ?

Voici l'analyse de l'ARC :

" Le syndic est seul responsable de sa gestion selon l’article 18 de la loi du 10 juillet 1965.

Il lui appartient à ce titre de procéder à l’ensemble des diligences amiables, soit en l’espèce de pouvoir prétendre à une limitation de la facturation de la consommation d’eau du syndicat résultant d’une fuite probable notifiée par la compagnie des eaux (art. L 2224-12-4 du Code des collectivités territoriales).

Toute défaillance préjudiciable du syndic à ses obligations constitue une faute engageant sa responsabilité civile délictuelle (art. 1382 et s. du Code civil).

Il convient :

- donc de mettre en demeure le syndic d’indemniser (personnellement ou par l’intermédiaire de son assurance de responsabilité civile professionnelle) le syndicat pour le dommage subi dans un délai déterminé, en soulignant dans le cas contraire, qu’il s’expose à une action contraignante et onéreuse ;

- à défaut de règlement amiable, inviter les copropriétaires en assemblée générale à ne pas :

approuver les comptes clos du syndicat présentés

donner quitus au syndic pour sa gestion

Si aucune solution concertée n’est exécutée, la seule alternative sera contentieuse et ce dans le délai de 5 ans suivant les faits litigieux (art. 2224 du Code civil), à savoir soit une action :

individuelle du copropriétaire lésé en réparation de sa quote-part de son préjudice,

collective du syndicat des copropriétaires, ce qui implique préalablement de désigner en assemblée générale un nouveau syndic (selon le contrat de mandat joint à la convocation), et l’habiliter à poursuivre judiciairement son prédécesseur."

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C
Merci Effarée pour votre commentaire encourageant . Vous avez une sincérité qui reflète une mentalité générale qu'on ne peut blâmer .<br /> Manque de temps réel et surtout une Omerta bien organisée .Sous prétexte que les moyens techniques<br /> Nous permettent d'aller chercher l'information on ne reçoit plus d'information .<br /> Nous vivons dans une copropriété où nous pouvons partager un style de vie exceptionnel .<br /> Pour conserver cet art de vivre on devrait toujours se rappeler que les 42 hectares de notre résidence appartiennent à tous les copropriétaires avec des règles pour bien vivre .Que chaque petit millième mérite l'attention de nos gestionnaires et le respect de leur propriétaire .<br /> On ne va pas refaire le monde mais on peut participer à sauver notre petit monde .<br /> Merci encore à vous et transmettez vos pensées .........
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E
Bonjour, je viens de découvrir le souci de ces fuites d'eau, un de mes voisins m'en ayant informée. <br /> J'en ignorais tout, probablement trop affairée ailleurs... Je fais mon mea culpa de ne pas être plus attentive aux comptes et soucis de la corpo. Je me dis par ailleurs que je ne dois pas être la seule et me demande comment toucher un maximum de copropriétaires pour les informer de ce souci. Si nous sommes trop peu nombreux, rien ne changera lors de la prochaine AG...Merci Henri pour tout ce que vous faites pour la copropriété et j'en profite pour vous souhaiter une excellente année 2016.
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C
Que 2016 soit une Année constructive ..............<br /> Très belle Année à tous !
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H
Merci Coccinelle, vous avez choisi le mot juste : " constructive " .<br /> C'est également ce que je souhaite à chaque résident de notre copropriété.
I
Belle trouvaille pour noyer le poisson ! Non ......... pas Sandra ..............!<br /> C'est quoi le cas d'école ?<br /> La possibilité que le titre de propriété de votre lot disparaisse en fumée après des décennies d'attribution,<br /> de paiement de charges , de bulletin de vote nominatif ETC....... Tout ça parce qu'une négligence d'entretien est la cause d'une dégradation telle qu'on ne peut envisager q'une solution : démolition de cette batterie de garages .<br /> OUI ! c'est très inquiétant Faites le tour de notre belle copropriété . On se demande pourquoi certains <br /> biens immobiliers ne sont pas considérés par nos dirigeants .<br /> Et , qu'en pense les copropriétaires de cette batterie qui sont les seuls décisionnaires de ce <br /> " CAS D'ECOLE "
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H
@ INQUIET!<br /> D'accord avec vous ! Le lot 1686 est l'un des 7 lots de la batterie 123. Il a été loué durant des années par M. L'ALLINEC qui payait des charges et votait avec les tantièmes de ce lot. Ce n'est pas à l'ensemble des copropriétaires de se charger de ce dossier, mais aux 6 autres de la batterie 123. A eux de saisir le TGI s'ils l'estiment nécessaire.<br /> Vous avez raison, il ne faut pas essayer de noyer le poisson en tentant d'exposer le cas d'école.
H
Le compte rendu du conseil syndical du 14 décembre 2014 nous indique : " Facture d'eau de la résidence 91 : lettre du conseil demandant à SERGIC d'avancer les fonds et non de les imputer sur la trésorerie du syndicat ".<br /> Dès le 19 octobre 2015, le copropriétaire du 91B mettait en demeure le syndic, par courrier LAR, de rembourser la surfacturation conséquente à une faute indéniable de gestion de SERGIC. La réponse de ce dernier, datée du 10 novembre 2015, est un refus poli, sous prétexte d'un rendez-vous avec le responsable de l'agence SEE de Corbeil.<br /> Le conseil n'a pas à demander " d"avancer " les fonds, mais doit exiger immédiatement de SERGIC leur remboursement (soit plus de 32 000 €) sur la trésorerie du syndicat. Il faudra vérifier sur les comptes 2014 / 2015 si ce remboursement est effectif. Si ce n'est pas le cas, comme le suggère l'ARC, il sera préférable de ne pas approuver les comptes clos du syndicat présentés.<br /> Concernant la batterie 123, il n'y a pas à "exposer le cas d'école " en cas d'impasse sur la recherche du propriétaire du lot 1686. Seule une juridiction compétente (TGI) pourra déterminer à qui en revient la propriété.
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O
Les fuites d’eau sont fréquentes dans la résidence, depuis la modification des compteurs. Mais tout le monde ne surveille pas sa consommation et parfois c’est trop tard : des m3 d’eau sont partis dans la nature. Dans le cas de la résidence 91, les habitants ont su qu’il y a un problème, car la pression d’eau a chuté chez eux. Mais quand ce n’est pas le cas, on ne prend pas connaissance d’une fuite, si Sergic ne vérifie pas les factures, ne lit pas les avertissements de SEE. La question est : peut-il y avoir d’autres résidences, immeubles, dans la même situation au Bois du Cerf ? Et si oui, combien de piscines d’eau va-t-on encore envoyer dans la nature ?
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H
La résidence comporte 35 compteurs collectifs (immeubles + résidences) et une vingtaine de compteurs alimentant les bouches d'arrosage et divers autres points. Donc le risque d'avoir d'autres fuites non détectées est très grand. Depuis des années, le syndic règle, chaque trimestre, par prélèvement automatique des factures à la SEE sans même les regarder. Cette faute de gestion est donc répétitive et multipliée par le nombre de compteurs, accroissant ainsi la probabilité de fuites signalées par la SEE et restées sans réaction du syndic.<br /> Il ne s'agit plus d'erreur, mais bien d'une faute de gestion engageant la responsabilité civile délictuelle, comme le souligne la juriste de l'ARC.<br /> Chacun d'entre vous en tirera les conséquences, tant à l'égard du syndic que du conseil syndical qui semble peu enclin à informer les copropriétaires et défendre leurs intérêts.